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EN\'JRGN3 :DE èEURJN.
Le visiteul' qui pal'coul't, pal' les fl'aiches et sel'eines matinées, dont 011
jouit habituellement
à
'furin, le quartiel' de la
Piazoa
d'
.d1·mi
tout peuplé
d'élégantes villas, ou ses larges boulevards plantés d'al'bres, ou le joli paro
du
Valentino,
se sent attiré par les Alpes grandioses, par les vertes collines
que le Pò c6toie, comme par d'irrésistibles invitations
Il,
quitter la ville et
à
visiter les environs.
La Colline de Superga et le Pont c. Regina
1'llalogheriln ".
Diriger les pas de l'étranger, qui n'est pas insensible
Il,
cette douce
tentatioll, lui offrir un choi:.x, et tftcher que, une fois les excllrsions faites,
il
n'ait
Il,
r egretter ni son temps ni son argent o voilà ce que nous nons
sommes proposé.
Parmi les dix exoursions qu'on trouvera ici détaillées, les plus spéciale–
ment recommandables par l 'intéret qu'elles offrent, sont celles de
Superga,
de
l'Abbaye de Sì-Michel
(Sacra di
Se",
JJfichele),
et des chateaux d'Issogne et
de Verrès.
I. Bas llique Royal e d e Stll)Crgn. -
Excursion de l'jgueur
pour qui
visite Turin, d'autant plus que les 4.20 mètres de différence d'altitude se
parcourent commodément, en quarante minutes environ, au moyen d'un
chemin de fer fCllliculaire, partant de la
Piazza Oastello,
c'est-à-dire du
centre de la ville.
La Basilique fut érigée
Il,
la suite d'un vreu fait en 1706 par Victor-Amédée II
lorsque Turin, étroitement assiégé par les Franl'ais, fut délivré aveo l'aide
du Prince Eugène de Savoie, venu au secourS de son oousin
Il,
la tete d'une
armée impériale. Sa constructioI), commencée en 1717, d'après le pIan de
Juvara, ftlt nchevée en 1731. L'extérieur en est imposant: la basilique se
présente comme une r otonde surmontée d'une coupole puissante et svelte
Il,
la fois, que fianquent deme graoieux olochers. A l'intérieur, beau pavé en
marbres formant dessin; trois autela principaux, décorés de bas-l'eliefa,
deux tableaux par Sebastiano Ricci, de Bellune (dans les deux premières
chapelles en entrant). DCl haut de la eoupole on admire un panorama
grandiose, qui embrasse presque toutes les Alpes Centrales, toutes les Alpes
Oceidentales, et la chaine des Apennins qlÙ domine le littoral ligurien; l'rei!
reconnait le «Mont-Viso
>,
la «Roche-Melon
>
(qui marque la dépression du
Mont-Cenis), la «Ciamarella
>,
la «Levanna
>,
le « Grand-Paradis
>
(qui
eache la vue du Mont-Blanc), le « Mont-Cervin
>
ou « Matterhorn
>,
le
«Mont-Rose
>,
et s'étend
SUI'
les fertiles plaines du Piémont sillonnées par le
P Ò,
la
Stw'a
et les deux
D oire,
jusqu'à la vaste plaine lombarde, et dans
les journées tout
Il,
fait sereines, il
parvient~à
distinguer le Dòme de }{ilan.