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proposée par l'Architecte ALFREDO D'ANDRADE et sous sa direction spéciale,
réaJisèrent le projet d'élever des édifices reproduisant fidèlement d'après des
documents authentiques l 'état de l'art
déeorat.ifet les détails de la vie en
Piémont au XV, siècle.
Le
but
li.
atteindre n'était pas la répétition des lignes et des détails d'un
chateau ou d'un manoir détermin é, ce sont les formes de construction, le
car actèr e de l'ornementation, les meubles d 'usage de toute une région dont
il était nécessaire d'établir dans un groupe d 'édifices une synthèse; les élé–
ments en furent tirés (Ies documents l es plus intéressants et les plus variés
q ue l' injure du temps et les guerres continuelles, dont notre pays fut pendant
des siècles le champ de bataille, avait totalement ou partiellement épargnés.
Ainsi y rencontrons-nous des souvenirs des ch ilteau x de la Manta (Marquisat
de Saluces), de Strambino, d'Ivrea (CRnavese), de Fénis, de Verrès (vallée
d'Aoste) et du r avissant ma-
noir d' Issogn e, ces trois der–
n iers ayant appartenu
li.
l 'il–
lustre Maison des Comtes de
Challant qui laissa dans les
vallées de son domaine des
traces séculaires de sa puis–
SRnce féodale comme de son
goflt pour les arts.
L'extérieur du chàteau est
revétu en briques d'après le
chateau d'Ivrea, rehaussé de
détails en pierre. Le Bourg,
édifié d'apres le pIan dont
nous venons de parler, se con–
stitue des maisons et des édi–
fiees dont les originaux se
trouvent
li.
Avigliana et
li.
Bussoleno (vallée de Suse),
li.
Cuorgnè, Oglianico et Ozegna
(Oanavese), Chieri, Alba, Pi–
gneroI, Frossasco, Verzuolo et
Mondovi (Piélllontàpartie sud).
L.
r.,.o].
d.
r
l:gJh.
On entre au Bourg, soit en
du Bourg
Moyeu.~ge.
canot par le flauve, que par
une porte pratiquée dans une
tour carrée du mur d'enceinte. Un double pont-levis, desservant l'entrée
charretière et la poterne latérale, et une échauguette
li.
miLchicoulis en
protègent l'accesoPluaieu,.s freaques
li.
sujet religieux et aux arllles de la
l\faison de S. Martino, ainsi que la devise, mi-courtoise, mi-menal'ante que
l'on rencontre sur tous les édifices de ce geme
li.
cette époque en Piémont,
clécor ent la partie extérieur e de la tour. A l ' intérieur elle est ouverte du
eoté du village, et ne présente que des planchers mobiles pour la défense.
A l'angle du mm', eonatruit en cailloux disposés en arMes de poisson et
reliés au ciment romaio, s'éleve sur le Pò qui en frMe les bRses, une tour ronde
du meme appareil, garrue d'un hourd en bois sur une partie de sa périphérie.
Le
pont-Ievis franchi, la pensée se reporte
li.
cinq siècles en ardère, tel–
lement la seène qni se présente offre nn aspect de réalité. Une petite pIace,
irrégulière, mou vementée;
li.
droite, une fontaine d'ou l 'eau débol'de et coule
en r uisscnu, un four, l'auvent du maréehal-ferrRnt
li.
l'enseigne naIve de
t. Remy,
li.
gauche l'bospice des pèlerins aux décorations murales primi–
tives et polychromes. En
f.we,
sur le pignon d'une maison de simple appl\–
rence, une danse de fous et de donzelles de gl'andeur naturelle; cette
fl'esque, d'une allure étrange et gouaiUeuse, est d'un grand intérèt, surtout
par les costumes populaires qo'elle reprodoit Rvec fidélité.