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Yolande, tandis que plus haut, au ras du orénelage, une large fresque re–
produit aveo les émaux de lo, croix d 'argent sur champ de gueules, lo, de–
vise FERT de l'illustre Maison.
Dès le seuil, un vestibule défendu par des meurtières intérieures, et sans
autre ornement qu'une fresque de Notre Dame, donne aocès par une nou–
veUe porte, ferrée largement,
iL
une cour daUée
et
iL
pIan irrégulier. Le modèle en a été relevé
aveo lo, plus scrupuleuse exacti-
~---~
tude au chil.teau de Fénis (vaUée
d'Aoste) soit pour l'ensemble que
pour les moindres détails de dé–
coration murale ou d'aménage
mento Un perron de pierre
iL
hau–
tes marches semi-circulaires fai·
sant face
iL
lo, porte d'entrée
conduit, en se partageant au pre–
mier palier eu deux rampes ree–
tilignes,
iL
lo, galerie du premier
étage qni dessert l 'édifice sur
trois de ses còtés et se répète
iL
l 'étage supérieur dans les mèmes
conditions de structure et d'orne–
mentation. Une fresque snr le
palier dont nons avons parlé, nons
retraee St. Georges t errassant le
dragon, et sur les mnrs des ga-
leries, court, interl'ompue seule-
Le Chatenu Moyen-ige.
ment pnr les baies des portes de
dégngement des appartements, toute une série de fignres représentant de.
saints, des philosophes, des poetes, des personnages allégoriqn'es ou de la
mytologie. Chaqne figure déroule un parchemin portant de vieilles devises,
écrites en mauvais vers français et en caractères dn
XV-
sièole. Sur le–
mur en face nne fen!\tre à meneaux et triple ouverture et les écnssons de–
Savoie, de Monferrat, de St. Martin, de Challant, de Saluces et de Salncea
Manta.
Le rez de chaussée est entièrement oecupé par le r éfectoire, les ouisines
et lenrs attenences et lo, grande salle des hommes d'armes. Cette derniére,
percée de jours étroits, n'a ancun ornement, deux atres gigantesques en oc–
oupent les denx extrémités ; des rateliers d'armes, quelqnes bancs grossiers
et des lits garnis de paiUe en sont le senI amenblement. Les cuisines, tort
amples, sont fort bien entendues et combinées pour pourvoir au service de la
table du Seigneur et des gens de service, une cloison à claire-voie partage–
dans ce but le local en deux parties aiosi que le puits mitoyen. Le réfec–
toire qui suit les ouisines, est en communication avac elIes su moyen d'un
passeplat placé sous le manteau de la cheminée monumentale. Son plafond
à compartiments est décoré avec beaucoup d'élégance et de variété d'aprèa
celni que l'on peut encore admirer au chateau de Strambino. L'intér!\t en
est accru par 195 tètes, soH d'homme que de femme, dont ohacnne r eproduit
une coiffure du temps.
Les meubles, la' vaisselle et les u stensiles disposés sur les tables et sur
les dressoirs ont été fidèlement reproduits d'après des doouments authentiques.
Au premier étage, en suivant lo, galerie de droite d-ont nous nvons par1é,
on arrive à une logette
à
fresques de sujet champètr e. Là se trouve lo, tour
pourla manOluvre dela pesante herse, une ouverture pour le ravitaillement
du chateau et dans le plancher deux judas pour lo, surveillance et la. dé–
fense dn vestibule qui se trouve an-dessous.
Suit l'antich ambre seigneuriale ou salle d'attente. Plafond à comparti–
ments à fond- vert étoilé d'or, décoration murale imitant un brocart. Une