

- :12 -
à angles droits, ce qui pennet au visiteur de s'y orienter facilement.
Les quartiers les plus anciens qui, en dehors de r estes peu nom–
breux de l'antiquité et du moyen-age, ne remontent guère au delà
du XVII" siècle, ont l'air sévère et noble qui convenait à la capi–
tale d'une monarchie militaire; mais tous Les quartiers nouveaux,
construits depuis quarante ans, abondent tellement en boule–
vards, en places spacieuses, en jardins ombragés et en squares
fieuris, que Turin pourrait s'appeler la ville de la lumière et de
Onus le Pare du Valentino (Colln
Lungo Po).
la verdure. Ses quartiers les pluE récents ne contrastent pourtant
pas avec les plus anciens; ils en forment au contraire le
prolongement naturel dans les temps modernes, auxquels Turin
doit sa grandeur acLuelle.
La ville peut toutefois s'enorgueillir de titres de la plus
antique noblesse. Elle doit ses origines à une peuplade de race
probablement ligure. Occupée par les Romains et absorbée dans
la conquète de le Gaule Cisalpine; Hannibal descendant des Alpes
la détruisit en 218 avol'ère chrétienne; Jules César en:fìt une' co–
lonie romaine et Auguste lui donna son nom historique:
Augusta
Taurinorum.
Elle servit à l'empire comme pIace militaire,
SUl'
le passage des légions des Gaules. Elle ne subit que peu de chan–
gements, au moyen-age, bien qu'à cette époque elle ait passé sous
les diverses dominations barbariques de l' Italie du Nord; duché
sous lés Longobards, comté sous les Francs, jusqu'
à
ce que, ali
Xlme
siècle, elle tomba au pouvoir des Comtes de Savoie. Les
l'ois de France disputèrent longtemps
à
ces souverains guerriers
et chevaleresques le territoire de Turin et du Piémont. Lorsgue
le duc Emmanuel-Philibert, après la victoire de St.-Quentin, put
reconstituer les états de ses pères en une monarchie solide,
Turin en devint la capitale en 1562.