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Au XVo siécle, elle n'avait guère plus de 5000 habitants; elle eu
avait environ 200.000 en 1861, comme capitale du Royaume;
elle-en a aujourd'hui 350.000, et cet énorme accroissement est
bien loin de s'arréter. Le Piémont est sans contredit l'une des
plus florissantes et des plus cultivées régions d'Italie, et toutes
ses ressources afftilent
à
Turin, où les mendiants se comptent
et il n'est pas d'illettrés.
Les monuments, dont ses magnifiques places sont décorées,
nous racontent son histoire et celle de l'Italie moderne. Les
palais grandioses de ses Musées, de ses Institutions universi–
taires, scientifiques et militaires, l'aspect meme de ses rues si
correctes et si propres nous signalent le haut degré de civi-·
lisation que Turin a su atteindre.
C'est une ville de haute culture intellectuelle. L'Académie
royale des S?iences, la Bibliothèque Nationale, qui est la plus
Le pont suspendll
aut
le PO.
fréquentée de toute l'Italie, celle du Roi et celle de la Ville;
l'Université, qui n'a pas moins de 5000 étudiants par an; le Musée
industriel !lui renferme les écoles pour Ies ingénieurs industriels
et, celle d'Electrotechnique fondée par l'illustre Galileo Ferraris;
l'Ecole d'App,lication pour les élèves ingénieurs au cbateav dn
Valentino; l'Ecole supérieure de Médecine vétérinaire et l'Ecole
d'Agriculture; nombre d'écoles techniques et quatre Iycées, l'In–
stitut industriel et professionnel; une instruction primaire extre–
mement développée et savamment organisée, placent Turin 'au
premier rang dans le monde intellectuel. Il s' y trouve aussi
Ies hautes Institutions militaires du royaume: l: Ecole supé–
rieure de Guerre, l'Académie Militaire Royale et l'Ecole d'appli–
cation des armes de l'Artillerie et du Génie donnent
à
l'Italie ses
officiers les plus savants et les mieux préparés
à
la direction d'une
ar
:riJ.éemoderne. L'Académie Albertin.e des Beaux-Arts, le Lycée