Ce fut une femme, la comtesse Adélaïde de Turin, qui amena les Savoia de ce côté des Alpes vers 1045. Fille du vieux marquis de Turin, elle épousa Odo de Moriana-Savoia, apportant le titre en dot à son mari ; successivement, leur fils Pietro deviendra marquis de Turin tandis que leur fille Berta épousera l' Empereur du Saint-Empire Henri IV. Ce fut Adélaïde à accompagner Henri IV à Canossa en 1077 pour implorer le pardon papal aux propriétés de Matilde (marquise et cousine d'Adélaïde). Dans ce parchemin (l'acte est daté du 23 mars 1111) Henri IV, gendre d'Adélaïde, accorde à la ville et aux citoyens de Turin en compensation de leur loyauté le droit de percevoir des péages pour la route de Suse.

Cristina, sœur de Louis XIII roi de France et épouse de Vittorio Amedeo I, après la mort du mari, devint régente du duché de Savoie. Pendant la guerre civile, le prince Tommaso et le cardinal Maurizio (ses beaux-frères) se rangèrent du côté de l'Espagne, mais les troupes françaises eurent le mieux en reconquérant Turin : Cristina revint au pouvoir en 1657, grâce à la faveur de Louis XIV.
Le fils de Cristina, Carlo Emanuele II, épousa en 1665 Maria Giovanna Battista qui, à la mort du mari, fut nommée « Madama Reale », étant donné l'âge mineur de son fils Vittorio Amedeo II.
Dans le document, Maria Giovanna Battista approuve le don aux conseillers et aux fonctionnaires de la Ville, en guise de remerciement pour leurs services, de 4 livres de sucre pour les membres du Conseil et de 2 livres pour les Congrégations (un organe collégial similaire au conseil municipal d'aujourd'hui).