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tions meme sec rètes

à

une guerre d'agression inégale et inopportune contre l'Autriche; la France

aime l'Italie, elle la surveille, elle la servira au besoin quand l'heure honnete en politique sera venue

de la servir; mais elle ne vous permettra pas de sonner cette heure toute italienne et toute française

au cad ran de Turin ou de Chambéry.

Se il Piemonte conquisterà !'Italia, la Francia non si opporrà «à la conquete univer–

selle de l'ltalie par l'armée sarde, quoique les vingt années du règne de Charles-Albert,

le plus absolu et le plus illibéral de tous les règnes, ne soit

[sicJ

pas un gage de liberté

bien rassurant pour une république française».

Se l'Austria attaccherà il Piemonte, la Francia correrà a difenderlo, non comportan–

do la sua sicurezza che una potenza di primaria importanza subentri, in Piemonte e in

Savoia>«à une puissance plastique de second ordre». Infine, se Torino dovesse diven–

tare la capitale d>Italia, allora la Savoia e Nizza dovranno diventare francesi: «Turin a

sa pIace au pied des Alpes, mais Turin n'est pas le centre du monde! L'Italie renaitra

sous la forme d'une confédération italienne et non sous la forme d'une monarchie pié–

montaise»4.

Alla Camera francese però, un'altra voce autorevole si era alzata. Il 12 gennaio,

aveva preso la parola Victor Cousin. Consigliando all'Italia di proseguire nella via

delle riforme, senza prendere di petto l'Austria, e di sviluppare la lega doganale, fonte

d 'indipendenza nazionale, egli aveva detto:

Le Saint-Siège et le Piémont sont les deux puissances qui par leur caractère et leur situation sont

appelées

à

etre les deux grands instruments de la régénération italienne. Le pape en est l'ame, le Pié–

mont en est le braso

Sottolineando che il Piemonte è uno stato più potente perché, a Torino, sua antica

città capitale, si è ormai aggregata Genova e tutte le parti della monarchia, lungi dal

dissolversi, come si annunciava, si sono più intimamente unite, dichiarava:

Oui, Genes s'est donné cette fois sans retour et sans réserve et ce grave événement indique une ère

nouvelle, une ère italienne en quelque sorte pour le Piémont.

il

fait voir que les destinées de la mai–

son de Savoie sont en marche et qu 'elles s'accompliront.

Suscitando vive sensazioni nell'aula parlamentare, il Cousin aveva proseguito, assi–

curando che i timori espressi dal conte di Saint-Aulaire e dal Montalembert circa gli

effetti imprevedibili dell'ingratitudine degli emigrati italiani non erano fondati: «Je ne

sais sur quels mémoires secrets s'appuient ces inquiétudes, mais je puis les dissiper du

moins en ce qui concerne le Piémont»5.

All'intervento del Cousin , che suscitò vivissime approvazioni, aveva fatto eco un

commento del marchese de Boissy, che confermava la supremazia politica dei modera–

ti torinesi Gioberti, Balbo e d'Azeglio, i tre grandi «rivoluzionari morali» ormai impo–

stisi, agli occhi dei francesi >sull'astro al tramonto del genovese Mazzini

6 .

È

stato detto più volte che il '48 italiano era figlio del '21 piemontese. Se i percorsi

biografici incidano su quelli ideali, lo dimostra squisitamente la storia dei rapporti tra

il Cousin e il più illustre dei compromessi del '21: Santorre di Santarosa. Appena arri–

vato

l'esule

piemontese a Parigi dopo il fallimento dei moti torinesi di quell' anno, il

4 ALPHONSE- M ARlE-Lo UlS LAMARTINE,

Le Piémont et

la France en

1848.

Lettre de

M.

de Lamartine

à

M.

Sineo,

député piémontais,

Paris, 1859.

6

«Mazzini a fait soumission au pape, la Jeune Italie a

renoncé

à

ses vieilles idées devant les écrits de Balbo, d'A–

zeglio et de Gioberti l'oracle de l'Italie entière; ces trois

grands révolutionnaires moraux ont changé les idées des

peuples de l'Italie, ils sont tous les trois sujets du roi

Charles Albert qui après Pie IX aura la plus belle page

dans l'histoire d'Italie. Le Piémont offre la réunion la plus

sage du plus magnanime des souverains et des hommes

les plus illustres par leur savoir et les plus puissants par la

profondeur de leur pensée» .

5

<<l'ai entendu M. de Montalembert lui-meme expri–

mer des alarmes exagérées,

il

a évoqué le fantame de la

Jeune Italie, il a parlé d'émigrés qui, après avoir souffert

pour la liberté, la respectent fort peu et ont rapporté dans

leur pays un esprit de vengeance et de proscriptioo». «Le

Moniteur universel», 14 janvier 1848, Chambre des Pairs,

Seduta del 12 gennaio.

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