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vano avuto sulla sua risoluzione, e palesava inoltre la piena consapevolezza del sacrifi–

cio che la decisione imponeva

'o:

Ma résolution n'a rien d'irréflechi, j'ai pesé longuement l'étendue des sacrifices gu'elle impose; par

elle s'évanouit l'espoir le plus cher de mon cceur, celui d'employer utilement au service de mon roi

et de mon pays les faibles facultés gue le ciel m'a données.

Costretto dalle circostanze avverse a rinunciare, lui cadetto, a un ufficio statale sti–

pendiato, consapevole di chiudere in perdita una fase della propria esistenza, messo di

fronte alla prospettiva di un avvenire nebuloso, aveva mesi prima dichiarato al padre

ll

:

l'ai l'esprit assez souple, et crois savoir assez m'adapter à toutes les positions. La seule chose gue je

ne pourrais envisager sans frémir ce serait une vie parfaitement oisive ou uniguement spéculative.

l'ai besoin d'employer non seulement mes facultés intellectuelles, mais aussi mes facultés morales.

E quasi un anno più tardi, nella chiusa della lettera sulle dimissioni, confermava al

genitore la professione di fede nel progresso civile, che già aveva rivelato allo zio Jean–

Jacques de Sellon: «La cause de la civilisation m'est aussi chère qu'à aucun autre; je

consacrerais volontiers ma entière vie pour la faire avancer d'un seuI pas»12; e vi rinno–

vava

il

medesimo slancio generoso

13 :

Une idée cependant me console: en rentrant dans la vie privée je n'en continuerai pas moins avec

ardeur les études gue j'ai commencées. Quoigue éloigné du mouvement des affaires, je m'efforcerai

de me mettre dans le cas de servir ma patrie, en tàchant d'utiliser dans le cercle de la vie privée les

connaissances que j'aurai acguises. Je ne veux meme pas renoncer à tout espoir d'une occasion favo–

rable qui, dissipant tous les soupçons élevés contre moi, me permette un jour de les diriger vers ce

but d'une manière plus directe, plus active.

Un impegno con se stesso, e nel contempo una promessa solenne al padre, a garan–

zia di una continuità sostanziale di afflato spirituale al disopra dell'innegabile disconti–

nuità formale. A «les études commencées» dovevano seguire «les connaisances» futu–

re, acquisite con il proseguimento di altre letture e con nuove esperienze culturali e

morali. Non è inverosimile avvertire la tacita speranza del giovane di uscire, al più pre–

sto, dall 'angusta cerchia torinese per ascendere alla conoscenza di uomini e cose di

altri mondi, al di là delle Alpi, nell 'Europa civile. Per lui Torino era la negazione dello

sviluppo intellettuale e morale

' 4 :

A Turin,

il fa ut etre en garde à tous moments pour ne pas tomber, où l'on ne rencontre gue des

personnes gui ne vous parlent gue du théàtre, ou le plus souvent de la chronigue scandaleuse de la

ville, je ne connais pas de chose au monde plus ennuyeuse gue la société, à moins gue l'on ne fasse la

cour à une dame.

Situazione immutata ancor molti anni dopo, tanto più se l'atmosfera d'ignoranza, di

pregiudizi, di conformismo bigotto, predominante nella capitale subalpina era messa a

confronto con lo stimolante spirito liberale di Ginevra, Parigi e Londra

15 :

Je vis dans une espèce d'enfer intellectuel, c'est à dire dans un pays où l'intelligence et la science

sont réputées choses infernales par gui a la bonté de nous gouverner. Voilà bientot deux mois gue je

respire une atmosphère remplie d'ignorance et de prejugés, gue j'habite une ville où il faut se cacher

pour echanger quelques idées, qui sortent de la sphère politigue et morale où le gouvernement vou–

drait tenir les esprits renfermés. Après huit mois de Genève, Paris, et Londres, retomber tout à coup

lO

Epist.,

I,

p.

121.

11

Al padre, Genova, 2 dicembre 1830:

Epist. ,

I, p. 115.

12

A Jean-Jacques de Sellon, Torino, 5 marzo 1829:

121.

14

A Jean-Jacques de Sellon, Torino, 4 aprile 1828:

Epist.,

I,

p.

50.

Epist. ,

I,

p.

74.

15

Al cugino Auguste De La Rive, Torino, 24 aprile

1843: Epist.,

II,

p.

435.

13

Al padre, Torino, post. 31 ottobre 1831:

Epist.,

I, p.

374