

à
Turin, passer sans transition du salon du duc de Broglie et du marquis de Lansdowne dans celui
où l'esprit rétrograde règne sans opposition, la chute est violente. On en demeure tout meurtri au
moral, comme au physique.
Trascorsero ancora quattro anni prima che Cavour potesse soddisfare l'esigenza
impellente di cambiare aria: anni di stati d'animo altalenanti, di delusioni, di malumo–
ri, di partite a carte, di incontri galanti, di facili scoramenti degradanti sino al pensiero
del suicidio. Ma la finestra sul mondo restò sempre aperta.
La tenne aperta, nel 1832-33, respirando l'afflato liberale europeo per mezzo dei
rapporti frequenti con l'illustre storico Prosper de Barante, l'ambasciatore francese a
Torino dopo l'avvento di Luigi Filippo al trono, rappresentante della monarchia costi–
tuzionale orleanista (1830-1835), e con il segretario d'ambasciata, il quasi coetaneo
conte d'Haussonville. Di quei lunghi colloqui, quest'ultimo lasciò una descrizione
nostalgica
16:
Camille de Cavour, affranchi pas sa démission du joug de la discipline militaire, s'efforçait toujours
d'entrarner après diner notre ambassadeur. Quelle n'était pas la curiosité de cet infaticable interro–
gateur! Quand il craignait d'avoir lassé la complaisance pourtant infinie du chef de notre légation,
venait le tour de l'obscur secrétaire. Ce n'était point petite besogne que d'expliquer
à
ce futur mini–
stre de l'Italie de 1859 tout ce qu'il avait besoin de savoir sur les hommes et sur les choses de la
France de 1830. Mise sur ces chapitres la conversation ne s'arretait plus. Que de fois, avec le vif
entrain et la confiance facile de notre age, n'avons-nous point ainsi passé ensemble les nuits, moi,
vantant les mérites de nos institutions parlementaires, lui, revant d'en doter un jour sa patrie.
Colloqui fecondi, che contribuirono non poco a determinare un'evoluzione decisi–
va dell'orientamento politico di Cavour, di fronte ai due partiti che si contendevano il
potere in Francia, quello del «mouvement» e quello della «resistance». Confidò al
cugino ginevrino De La Rive la sua nuova fede
l7
:
La raison me retenait vers la modération; l'envie démesurée de faire marcher nos acculars me reje–
tait vers le mouvement; enfin, après de nombreuses et violentes agitations et oscillations, j'ai fini par
me fixer comme le pendule dans
lejuste-milieu.
Che cosa intendesse significare lo precisò due anni dopo al vecchio precettore
l8
:
Quand je dis le juste-milieu c'est bien cette politique qui consiste
à
accorder aux exigences des tems
tout ce que la raison justifie, et qui leur refuse ce qui n'est fondé, que sur les clameurs des partis ou
la violence des passions destructives. On trouve le juste-milieu sous toutes les formes de gouverne–
mento Genève, quoique république, est, eminemment juste-milieu, soit dans ses théories, soit en pra–
tique; aussi les choses y sont admirablement bien . Au milieu des secousses et des perturbations qui
agitent l'Europe entière depuis bientòt cinq ans, Genève, ce pays de liberté et d'égalité, jouit de la
paix et de la tranquillité la plus parfaite, que de sages concessions faites
à
tems lui ont assurées. Tout
mon désir serait de voir notre gouvernement entrer dans des voies de juste-milieu. C'est
à
dire qu'il
suivit une marche progressive vers les améliorations politiques et sociales que la marche du tems
réclame. L'Europe entière gravite vers le juste-milieu. L'Angleterre, qui a voulu s'en écarter un
moment, y sera bientòt ramenée pour n'en plus sortir; en France il s'affermit, en Allemagne il gran–
dit dans l'ombre; enfin pour nous c'est notre unique chance de saluto
Nel settembre 1833, dopo una discussione animata sulle differenze tra i popoli
europei e quelli americani, in cui era emersa la ripugnanza di alcuni interlocutori
verso «la rudesse démocratique des mceurs américains», a suo parere figlia della
dignità personale, Cavour osservava che per giudicare senza parzialità le qualità di
16 JOSEPH O'HAUSSONVILLE,
M.
le comte de Cavour et
la
crise italienne,
in
<<Revue des Deux Mondes», 15 sep–
tembre 1862; poi
in
lo.,
Souvenirs et mélanges,
Paris, Cal–
man Lévy, 1879, p. 269 e sgg.
17
A Auguste De La Rive, Torino, 13 maggio 1833:
Epist.,
I, p. 130.
18
A Giovanni Frézet, Genève, 14 genna io 1835:
Epist.,
I, p. 174.
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